Anderlecht, Standard, Bruges, Genk...: les joueurs y gagnent en moyenne 323.000 € brut par an, le double de leurs homologues des autres clubs
Un joueur du G5 gagne en moyenne deux fois plus qu’un joueur d’un des autres clubs de Pro League.
- Publié le 07-06-2019 à 06h50
- Mis à jour le 07-06-2019 à 13h40
Un joueur du G5 gagne en moyenne deux fois plus qu’un joueur d’un des autres clubs de Pro League. Avec une moyenne annuelle de 211 000 € bruts, les salaires des joueurs représentent le coût le plus important pour les clubs. Toutefois, en regardant dans les détails, on se rend compte que l’écart du salaire moyen est considérable lorsqu’on compare les clubs du G5 (Anderlecht, Bruges, Standard, La Gantoise, Genk), du K11 (les 11 autres clubs de Jupiler League) et Proximus League.
En effet, le salaire brut annuel moyen du G5 se situe à 323 000 €, loin au-dessus de K11 (€187 000) et de la Proximus League (€90 000). Conclusion, les clubs du G5 représentent 52 % de l’ensemble des salaires.
Dans les faits, un joueur du G5 touche près de 27 000 euros mensuels en moyenne, contre 15 580 euros pour un joueur de K11 et 7 500 pour un de la Proximus League.
Pour Jean-Michel De Waele, sociologue du sport à l’ULB, on a tendance à généraliser à la hausse les revenus des joueurs professionnels, ce qui ne reflète pas forcément la réalité. "On va parler du salaire de Messi, de Trebel ici en Belgique mais pas de la grande majorité des joueurs qui touchent beaucoup moins. Ce qui me frappe, c’est qu’on met l’accent sur les 10 % de joueurs qui sont très bien payés (et surpayés par rapport à ce qu’ils montrent), mais on ne met pas l’accent sur la grande précarité des joueurs des petits clubs de D1, ou deuxième division. Il faudrait donc réguler par le haut mais instaurer des salaires minimums pour les joueurs de division inférieure afin de préparer sereinement l’après-carrière".
Les montants élevés sont également à relativiser au vu de la durée moyenne d’une carrière, qui dépasse rarement les cinq ans, en tout cas au très haut niveau. "Il faut vraiment insister sur le fait que le système en place prend la forme d’une structure très inégalitaire entre les footballeurs", indique l’économiste français Luc Arrondel.